lundi 17 juin 2013

Paysages Yukonnais


Voici quelques images qui vous motiveront à continuer votre projet d'accumuler des Boni Dollars, des Air Miles, ou même de "la vraie argent" pour venir vous visiter ;)


 Mont McIntyre
En passant, on passe peut-être pour de super randonneurs top shape de se rendre à ce point de vue, mais en réalité j'ai pris cette photo accotée sur ma voiture... heh oui, il y a une route qui se rend là!!! Mais elle est assez cahoteuse avec des grosses roches(mal de coeur garanti...!), donc vaut mieux être sur 4 roues motrices ou traction intégrale!

Caribou Mountain, point de vue après 2 km de marche (1200 m d'altitude)

Caribou Mountain

Caribou Mountain

Caribou Mountain - à droite la crête sur laquelle on marchait

Lac Bennett en été

Lac Bennett
White Mountain - Vue du sommet

White Mountain - Vue su sommet

dimanche 9 juin 2013

La randonnée pédestre au Yukon, ça n'a pas de prix pour vrai


Si on faisait une liste des choses qu'il manque au Yukon, les pistes de randonnées pédestres n'en feraient pas partie. En effet - et chaque fois que je commence une deuxième phrase de paragraphe par "En effet", j'ai l'impression d'opter pour le style "dissertation de français secondaire 4" - il ne suffit pas d'aller bien loin autour de Whitehorse pour retrouver des sentiers qui mènent à des vues incroyables. Et là, je sais que je me répète sûrement, je suis rendue une vieille radoteuse. Bein oui, pis je l'assume en plus.

Contrairement au Québec, vous ne retrouverez pas un poste d'accueil au départ du sentier où on vous demandera poliment de payer 10$ pour accéder au site. Je sais bien que la SÉPAQ (Société des Établissements de Plein Air du Québec) fait un excellent travail d'entretien des sentiers, en plus d'offrir des capsules d'informations aux visiteurs et de faire un bon boulot de sensibilisation à la conservation de la faune et des habitats, et que tout ça, ça se paye en quelque part. Au début, je prenais la carte annuelle de la SÉPAQ pour une modique somme de 30$ par année, ce qui me semblait raisonnable. Il y a 2 ans, la SÉPAQ a presque doublé ses frais de carte annuelle, qui est maintenant à 57.50$ par année. Pour être rentable, il faut donc faire 9 visites et + par année, considérant que les frais d'accès sont à 7$/jour.

Aussi, pour ceux qui désirent camper, il faut non seulement payer l'emplacement de camping (autour de 30-35$ par nuitée), mais en plus payer des frais d'accès pour toutes les journées passées au parc pour chaque personne qui campe sur le site (donc si vous restez du samedi au dimanche, 2 journées à payer des frais d'accès). Pour la petite famille 2 adultes 2 enfants standard, ça commence à revenir cher pour une simple fin de semaine de camping à dormir dans une tente. Ajoutez à tout ça des frais de déplacement, car les parcs sont souvent à au moins 100 à 200 km de la maison. Vous vous en sortez donc rarement en bas de 100$ pour votre 2 jours de camping.

Je n'ai pas fait de recherches pour savoir à quoi ces frais d'accès étaient dédiés exactement (j'invite les lecteurs(trices) qui en connaissent plus sur le sujet à commenter et rectifier s'il y a lieu), alors je vais prendre le risque de parler à travers mon chapeau pour le paragraphe qui suit. Les agents de conservation qui font des capsules explicatives, c'est bien intéressant mais on s'entend que ce n'est pas pour ça que je me tape 3h de marche pour arriver en haut de l'Acropole. Les centres d'interprétation et les pièces de théatre de Patapouf le Phoque qui explique aux enfants pourquoi il aime ça se faire bronzer sur les roches du parc du Bic, ce sont d'autres extras que je pourrais aussi bien me passer. Alors de payer 3$ pour l'entretien des sentiers, ça me va. Mais payer 7$ à chaque fois pour des services que j'utilise plus ou moins, ça me dérange un peu plus.

Bref, pour revenir au Yukon, il est très rare que vous devrez sortir votre porte-monnaie pour pouvoir aller faire une randonnée (sauf disons au parc Kluane qui fait partie de Parc Canada). OK, vous devrez peut-être enjamber quelques troncs d'arbres ici et là car l'entretien n'est pas aussi régulier (d'ailleurs je me demande encore qui entretient les sentiers, peut-être les randonneurs eux-mêmes qui sont dévoués à la cause?). Vous devrez parfois prendre un "guess" sur l'orientation du sentier car pas toujours clairement indiqué. Vous devrez peut-être aussi vous salir les bottes dans un ruisseau de temps en temps car il n'y aura pas de petit pont de bois ou d'escalier pour monsieur et madame tout le monde qui aiment bien ça la nature mais qui ne veulent pas toujours faire les efforts qu'il faut pour mériter la vue qu'il y a en haut. Vous n'aurez pas non plus de panneau au sommet qui vous indique l'altitude et qui vous explique que les Grizzlis ont une bosse dans le dos, mais pas les ours noirs. Et alors? Quand vous verrez cela au sommet:

Mont White, 8 juin 2013

est-ce que vous allez vraiment vous dire "ah c'est plate, j'aurais bein aimé ça savoir c'est quoi la différence entre un ours noir pis un grizzli... s'il y avait un guide pour nous expliquer ça aurait été mieux." Laissez-moi en douter!!!  Vous allez plutôt vous dire : "WOW! On a cette vue à seulement 1h de route de chez nous, et on n'a pas payé une cenne! Vive le Yukon!!"

Ya un gars très motivé qui a décidé de faire un site internet avec les randonnées à faire au Yukon et comment y accéder, le dénivelé, quelques photos, les commentaires du monde qui sont allés, etc. Excellent site internet, très complet et très pratique : http://yukonhiking.ca/index.php

En me relisant, je m'aperçois que cette chronique est beaucoup plus orientée sur "bâcher la SÉPAQ" que louanger le Yukon, et je sais que ce type d'argumentaire est plutôt moche (du type radio-poubelle... chiâler sur tout au lieu de simplement présenter les côtés positifs de la position adoptée...). C'est juste que j'essaie de faire le contraste entre l'accessibilité du plein air au Yukon vs au Québec en utilisant des points de repère que je connais (bien dit n'est-ce pas...) J'aurais sûrement pu formuler mes idées autrement, mais je me sens lâche de recommencer. Pour me déresponsabiliser, je vais dire "C'est dimanche pour tout le monde hen!", et donc cela excusera tout de ma maladresse littéraire, et je pourrai donc marcher le pas léger après avoir cliqué sur "PUBLIER".

Ah et pour revenir sur le titre de la chronique; je suis tannée des publicités qui utilise l'expression "ça n'a pas de prix" pour justifier le prix exorbitant de certains produits ou services en associant le bonheur à la consommation.

Exemple: on nous montre une famille souriante qui déguste un souper avec une coupe de vin au fond du Grand Canyon, et on finit par "Le bonheur en famille, ça n'a pas de prix", et en petits caractères en bas "4 999$, 2 adultes 2 enfants, tour en hélicoptère, souper 5 services inclus".

Bein oui, ça a un prix, ton souper au fond du Grand Canyon. C'est 4 999$, ton prix. Alors dis pas "Le bonheur en famille, ça n'a pas de prix", parce que c'est faux. Tu dis ça juste pour que le monde se sente cheap de ne pas payer ça à leur famille. Pour que ce monde là, ils viennent qu'à penser que s'ils veulent pas investir 5000 piasses dans un souper au Grand Canyon, c'est qu'ils ne tiennent pas vraiment au bonheur de leur famille, au fond. Pis qu'ils devraient pas compter, quand c'est question de bonheur de leur famille. ARK. C'est tu pas dégueulasse ce que la publicité peut insinuer???

Désolée pour cette montée de lait.

Donc mon point, c'était que cette fois, j'utilise l'expression "ça n'a pas de prix", mais vraiment au sens propre. Pas de sous-entendu. Pas de malaise. Pas de petits caractères en bas. Voilà.

S.

Je vous laisse sur ces images de quelques activités faites dans les dernières semaines.
 Mont White


 En revenant du Lac Laberge

 Fish Lake


Fish Lake